Historiquement, les réseaux d’assainissement dans l’Est de la France sont majoritairement de type unitaire. C’est-à-dire qu’un seul et même réseau est chargé de collecter et de transporter les eaux usées et les eaux pluviales jusqu’à une station d’épuration afin d’y être traitées.

Des ouvrages de « trop-plein », appelés déversoir d’orage, sont implantés sur le réseau et permettent d’évacuer vers le milieu naturel l’excédent d’eau collectée en cas de forte pluie. En effet, pour éviter le débordement des réseaux, pour ne pas « noyer » la station d’épuration et assurer son bon fonctionnement, il est nécessaire de réguler la quantité d’eau acheminée.

En 2023, près de 64 millions de m³ d’eau ont été traités par les stations d’épuration du SDEA, soit plus de 25 700 piscines olympiques.

En cas de forte pluie, les rejets directs vers le cours d’eau d’eaux pluviales souillées d’eaux usées via les déversoirs d’orage entraînent une pollution du milieu naturel. Ils présentent un réel impact négatif sur la biodiversité et la qualité des cours d’eau.

De plus, les rejets vers les cours d’eau ne suffisent parfois pas pour décharger les réseaux et des débordements sur la voirie, voire des inondations des habitations, peuvent alors se produire.

On estime que jusqu’à 80 % du volume d’eau transportés par les réseaux et traités par les stations d’épuration proviennent des habitations privées. Il est donc nécessaire de limiter ces apports d’eaux de pluie en les déraccordant du réseau et en les infiltrant à la parcelle.

Ainsi en infiltrant les eaux pluviales des toitures, nous rétablissons le cycle naturel de l’eau et nous contribuons à :

=> Une gestion des eaux pluviales au service de la nature